Faire du feu dans la nature

Apprendre à faire du feu dans la nature est une compétence essentielle pour se réchauffer, purifier l’eau, cuisiner ou signaler sa présence en cas d’urgence. Avoir un feu pour passer la nuit lors d’un bivouac imprevu est un réconfort inestimable. Ce chapitre du guide vous expliquera étape par étape comment préparer, allumer et entretenir un feu en respectant les règles de sécurité et en utilisant les ressources disponibles sur place.

Faire du feu sous la pluie

En réalité, même si beaucoup de gens ne savent pas allumer un feu correctement quand le temps est sec et favorable, ce n’est pas très dificile et un peu d’entrainement et de bon sens pour trouver ce qui brule bien dans la nature suffira souvent. Mais dans le cadre de l’apprentissage des technique de survie on devra surtout se concentrer sur la méthode pour allumer un feu quand tout est mouillés voir même sous la pluie. Vous trouverez une section plus détaillé sur comment allumer un feu dans ces conditions dans la section « allumer un feu sous la pluie ».

Choisir le bon emplacement

Avant de démarrer un feu, il est primordial de sélectionner un emplacement adapté :

  • Loin des éléments inflammables : Installez-vous à une distance suffisante des buissons, arbres, tentes ou autres structures.
  • Terrain stable et sec : Un sol plat, dégagé et si possible recouvert de pierres ou de terre compactée limite la propagation des flammes.
  • Protection naturelle : Privilégiez un endroit abrité du vent, par exemple derrière un rocher ou une butte, ou créez une protection temporaire avec des matériaux locaux pour réduire les risques de dispersion des étincelles.

Sécurité

Voilà un point qui peux facilement être négligé, encore plus dans une situation d’urgence ou de stress, mais il ne faut pas oublier qu’un feu ne se fait pas n’importe comment, n’importe où, et se surveille.

Pour faire simple, si l’environnement autour de soi y est favorable, une foi un feu démarré, tout peut partir en flamme très vite.

On commence par le plus simple : on fait un feu assez loin de tout ce qui peut s’enflammer autour. La végétation, ses propres affaires. Dans le cas d’un feu proche ou bien sous un abri ( une bâche par exemple ou un abri fait avec la végétation ) il faut faire un (très) petit feu et rester constamment vigilant.

Il faut prendre en compte les projection d’un feu qui peuvent facilement enflammer l’herbe autour ou bien une bâche. Dans le cas de vent ça peut partir très loin.

De manière général il faut faire un feu là ou il y a le moins de vent possible, idéalement pas du tout. Sois en trouvant un endroit, soit en protégeant correctement le feu quand on le construit. Et c’est de toute façon plus facile de l’allumer ainsi.

Faire un petit feu

Faire de petit feux a énormément d’avantage. En plus d’une façon d’être plus discret, c’est un moyen d’éviter beaucoup d’accident.

Eteindre le feu correctement

Avant de quitter un feux de camp définitivement il faut impérativement l’éteindre. Les conséquences s’il repart peuvent être dramatique. Pour éteindre un feu le plus pratique est déjà de prévoir et de le laisser faiblir en se consumant.

Construire un feu

Trouver et préparer le combustible

En fonction du lieu il peut être très facile ou bien impossible de trouver de quoi démarrer un feu. 

On cherche du bois sec, ou au moins sec à l’intérieur. Quand il n’a pas plu depuis longtemps il est bien plus facile de trouver du combustible sec, même par terre. Mais même dans ce cas le bois peut être humide pour plusieurs raison. On va donc se concentrer sur la méthode pour allumer un feu quand le combustible n’est pas parfaitement sec, voir mouillé.

Pour çà dans la nature on peut chercher des arbre et arbuste mort sur pied, ou bien qui sont tombés mais sont restés inclinés après leur chute. On cherche du bois qui n’a pas touché le sol. De cette façon, même après beaucoup de pluie ou d’humidité, on pourra utiliser le cœur du bois qui est sec. L’eau ruisselle sur le bois et ne s’imprègne pas.

On trouve aussi facilement des branches mortes encore sur les arbres. On peut les atteindre et les casser à l’aide d’une autre branche s’il elles sont trop haute (faire pression presque au bout de la branche) ou avec une corde et de quoi la lester, en la lançant pour la passer au-dessus d’une branche et essayer de l’arracher.

En hiver il est plus difficile de savoir si un arbre est mort et un arbre vivant peux y ressembler. On peut se rendre compte si un arbre debout est mort en le touchant et en essayant de le plier ou de casser une branche. En entaillant avec un couteau ou une scie on peut aussi voir si le bois est vert ou sec.

Sans outils coupants, pour casser de la branche ou des petit tronc on peut chercher un moyen de faire levier en coinçant le bois entre deux arbres proches par exemple.

Il faut stocker le bois dans un endroit choisit à l’avance, à l’abri de la pluie ou de la neige, et pas directement sur le sol. On peut se mettre contre le tronc d’un arbre épais. On peut utiliser son matériel comme le sac, ou bien une bâche, une veste etc. Encore plus une fois recoupé, le bois prendra l’eau beaucoup plus vite et il faut protéger le cœur qu’on a mis à jour. Pour le bois refendu ou bien le petit bois, on peut le mettre à l’intérieur de sa veste contre soi.

Si on a un couteau, on peut recouper le bois plus facilement en l’entaillant pour aider à le casser. Avec une scie, c’est encore mieux.

L’écorce brûle très mal, et protège même le bois contre le feu. Elle est souvent humide aussi. Il faut donc l’enlever, avec un couteau ou un caillou.

Une branche brûle toujours mieux si elle est au moins refendue en deux et son cœur exposé. Bien sûr, une fois le feu suffisamment puissant les branche entière passe bien.

Dans tous les cas, il faudra “diviser” le combustible qu’on a récolté afin d’avoir différente taille et pouvoir alimenter progressivement le feu lors de son allumage. Soit en utilisant des branches refendues, soit en trouvant du petit bois et du bois moyen dans la nature directement utilisable.

Petit bois

Avec un couteau on peut refendre des branches de plus en plus fines. Si les fibres du bois ne sont pas droites, il peut être difficile d’obtenir des branchettes très fines.

Une autre technique très efficace et de mettre un genou à terre, de caler le dos du couteau contre son tibia/genou et d’arracher des gros copeaux en tirant une branche en arrière contre la lame.On utilise alors les muscles du dos pour tirer le bâton contre la lame plutôt que de pousser la lame du couteau sur le bois. On peut en réalité de cette façon créer du petit bois de taille très différente assez facilement, servant donc a l’allumage à proprement parler, mais aussi aux premières secondes/minutes d’alimentation du feu après son démarrage.

Quelle que soit la technique, il faut BEAUCOUP de petit bois, Il faut imaginer que si l’allumage d’un feu rate une fois qu’on a utilisé plus de la moitié de son combustible pour démarrer, il faut en récolter à nouveaux.

Dans certaine forêt de résineux, les arbres on souvent beaucoup de mini branchettes accessibles à la main, celles qui peinent à grandir par manque de lumière. Elles sont souvent très sèches, facile à casser à la main et très utiles pour faire prendre un feu.

L’herbe sèche, bien compacte et en quantité suffisante, peut suffire et produire l’énergie nécessaire à faire prendre le bois moyen. Quand on peut la récolter juste en passant la main dedans et que l’herbe reste entre les doigts c’est qu’elle est bien sèche.

Le petit bois est très sensible a l’humidité, même simplement des mains, alors il doit être gardé au sec et manipulé intelligemment.

Allume feu – Amadou

Le but d’un allume feu est de prendre pacilement, à la moindre étincelle si possible, ou en tout cas facilement avec la flamme d’un briquet.

Dans la nature on trouve différents matériaux qui brule bien mais ça dépend beaucoup de l’endroit ou on se trouve et des condition climatique. Des herbes très sèche broyé finement par exemple.

L’écorce de bouleau est très efficace. On peut soit la faire bruler directement avec une petite flamme, soit gratter et récupérer la fine couche blanche/transparente à sa surface, qui elle prendra feu seulement avec une étincelles.

Le bois plein de résine, ou “bois gras”, qu’on trouve sur les pins. Il faut récolter les branche morte et les couper proche du tronc si possible. On reconnait la présence de résine à la couleur jaune rouge dans le bois et à l’odeur de térébenthine. Une fois recoupé et refendu, ça fait du petit bois très efficace pour l’allumage qui prend feu facilement, brûle longtemps, plus qu’un bois sans résine. On peut en faire de fin copeaux en rasant le bois avec le couteau ou utiliser une scie pour avoir de la sciure facilement qui elle peux s’enflammer grâce à une étincelle.

La résine de pin est très efficace mais ça dépend laquelle. Privilégier celle qui est encore molle pour la faire prendre feu avec un briquet, si c’est de la résine dur c’est mieux de la broyer en petit morceaux, dans ce cas la elle peut être ajouté à de l’écorce de bouleau ou du coton pour générer une plus grosse flamme.

Les compresses de coton déchirées. Les fibres textiles qui s’accumulent au fond des poches. La ficelle décortiquée, ou bien les mouchoirs ou le papier toilettes.

Le gel antibactérien s’enflamme avec une simple étincelles s’il ne fait pas trop froid

Il faut toujours garder l’amadou dans un endroit sec, a l’intérieur de sa veste ou du pantalon par exemple. Attention aussi aux mains mouillées qui peuvent humidifier l’amadou très rapidement. 

En situation d’urgence, la rapidité est la clé et quand on parle de technique de survie on veux avant tout se faciliter les choses. Alors au lieu d’essayer de trouver de l’amadou naturel, ce qui peut être compliqué en fonction des endroits, il est plus interessant de « tricher » et d’avoir un allume feu artificiel et préparé à l’avance. Du coton imbibé de vaseline dans une petite boite en plastique par exemple, ça brule très bien, longtemps (ce qui aide grandement le petit bois a prendre feu même s’il est un peu humide). On peut utiliser un bout de caoutchouc comme de le chambre a air, ou n’importe quelle matériaux qui brule facilement et assez longtemps.

Dans un kit de survie il est donc mieux d’avoir un ou plusieur allume-feu préparé, plutôt que de devoir s’en procurer quand on en a besoin.

Préparer et construire le feu

Il faut l’isoler du sol en construisant un plancher. La différence est flagrante surtout en cas de grand froid ou d’humidité. Le sol “aspire” le peu d’énergie généré par le feu au début. Encore plus quand le sol froid et humide. On peut utiliser certaines des branches refendues qui en plus prendront feu progressivement. Un gros bout d’écorce, c’est pas mal aussi.

Prendre son temps pour faire tout ça avant l’allumage.

Avoir une Réserve de Bois suffisante

Avoir une bonne réserve de bois, c’est s’assurer de ne pas se retrouver en galère une fois le feu démarré. On a souvent tendance à sous-estimer la quantité nécessaire, surtout si on débute ou bien qu’on veux aller trop vite. Il faut penser à trois types de bois à stocker : petit bois pour l’allumage, bois moyen pour la transition, et gros bois pour maintenir la combustion.

Prépare une pile avant même de commencer à allumer ton feu. Le feu, une fois démarré, ne doit jamais être abandonné pour aller chercher du bois. D’une part parce qu’il peut s’éteindre, de l’autre parce que c’est un danger si on s’absente.

Un bon repère : une pile de petit bois de la taille de ton avant-bras, une de bois moyen de la taille de ton bras, et une pile de gros bois pour tenir au moins une heure si tu veux cuisiner ou te réchauffer un moment. 

Pour le bois moyen et le gros bois, si on en à récolter suffisamment, il peut être préparé progressivement (nettoyé de son écorce, cassé ou refendu) après avoir commencé le feu, ce qui est pratique dans une situation ou on veut avoir rapidement une source de chaleur.

Allumage

Le moment de vérité !

L’allumage est l’étape critique pour donner vie à ton feu.

Pour allumer un feu efficacement, il faut respecter l’ordre et la progression : amadou → petit bois très fin → petit bois → bois moyen → gros bois.

  1. Prépare tout à l’avance. Place ton amadou au centre, bien aéré, puis forme une sorte de tipi, ou n’importe quelle structure qui concentre le petit bois mais laisse passer l’air. avec les brindilles fines au-dessus. Ensuite, entoure le tout avec le petit bois.
  2. Allume. Si tu utilises un briquet ou des allumettes, approche la flamme doucement sous l’amadou. Si tu utilises un firesteel ou une pierre à feu, gratte-le pour projeter des étincelles sur ton amadou.
  3. Souffle doucement. Nécessaire que dans le cas d’un amadou qui se consume lentement ou bien pour aider les quelques brindilles humides à prendre. Une fois que ça prend, souffle avec régularité pour aider les flammes à se propager sans les étouffer. Normalement, si le feu est bien construit, il n’est pas utile de souffler dessus.
  4. Ajoute progressivement. Ne sois pas pressé de mettre de grosses branches. Le feu doit “grandir” petit à petit. Sinon, tu l’étouffes.

Comme pour l’allume feu, on va toujours privilégier des méthodes simple et qui facilitent l’allumage. Une pièrre à feu par exemple, malgré ses qualités, ne sera jamais aussi bien et aussi facile à utiliser qu’un briquet. De plus ça évite de devoir trouver et garder au sec (compliqué quand on a les mains mouillés) des matériaux très fin pour qu’ils prennent feu avec une étincelle de firesteel. Une autre technique est d’avoir avec soi une petite bougies (comme les bougies chauffe plat) qui permettent de garder une flamme longtemps pour faire prendre le petit bois directement sans passer par l’étapes de l’amadou très fin. Avec un briquet on peut aussi facilement faire bruler une fine branche de bois gras et utiliser cette branchette comme une grosse alumette pour démarer le feu. Ca brule longtemps et correctment surtout si on place la branchette verticalement pour qu’elle brule vers le haut progressivement.

Eteindre un feu

Un feu mal éteint peut être une vraie catastrophe, surtout dans la nature. Même un feu qui a l’air “fini” peut couver pendant des heures.

Voici la bonne méthode :

  1. Laisse le feu mourir naturellement si possible. Ne l’éteins pas en plein pic de combustion sauf urgence. Laisser un feu mourir est très long alors cette solution n’est valable que dans le cas tu restes à côté du feu assez longtemps.
  2. Arrose avec de l’eau. Verse de l’eau sur toutes les braises, pas seulement là où ça fume. Écoute le son : s’il y a un “psshh”, c’est qu’il reste de la chaleur. Si le feu brule depuis longtemps et qu’il y a une grosse quantité de braise, il faut arroser avec une assez grosse quantité d’eau pour que les braises chaudes du dessous soit mouillées aussi.
  3. Brasse les cendres avec un bâton. Cela expose les braises cachées. Répète l’opération eau + brassage jusqu’à ce que le sol soit froid au toucher.
  4. Utilise de la terre si tu n’as pas d’eau. Mais attention : enfouir un feu sans bien l’éteindre peut l’aider à couver. Il faut vraiment mieux noyer ou étouffer.

Dernier conseil : ne laisse jamais un feu sans surveillance, même pour quelques minutes. Un simple coup de vent ou une braise mal placée, et tu peux déclencher un incendie sans le savoir.

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